La zinguerie regroupe tous les travaux liés à l'utilisation du zinc et d'autres métaux (cuivre, aluminium, acier galvanisé, plomb) pour assurer l'étanchéité et l'évacuation des eaux pluviales d’un bâtiment. Elle est essentielle à la protection et à la durabilité des toitures.
1. Les rôles de la zinguerie
- Étanchéité : Protège la toiture et les façades des infiltrations d’eau.
- Évacuation des eaux pluviales : Canalise l’eau de pluie vers les gouttières et les descentes.
- Finition esthétique : Apporte un aspect soigné à la couverture.
- Durabilité : Les matériaux utilisés en zinguerie (zinc, cuivre, aluminium) ont une longue durée de vie.
2. Les principaux éléments en zinguerie
Éléments d’évacuation des eaux pluviales
- Gouttières :
- Demi-ronde : Fixée par des crochets, la plus répandue.
- Gouttière pendante : Fixée sous l’égout du toit.
- Gouttière rampante : Posée sur la couverture.
- Descentes d’eau pluviale : Tuyaux verticaux raccordés aux gouttières.
- Naissances et crapaudines : Permettent l’évacuation sans obstruction par les feuilles.
Éléments d’étanchéité
- Noues : Pièces métalliques placées à la jonction de deux pans de toiture pour canaliser l’eau.
- Faîtières et arêtiers : Assurent la finition et l’étanchéité des sommets de toiture.
- Solins : Bande de métal assurant l’étanchéité entre la couverture et un mur (cheminée, lucarne, mur de refend).
- Abergements : Pièces sur mesure pour entourer des éléments de toiture (cheminées, fenêtres de toit).
- Bavettes d’étanchéité : Utilisées en complément des solins pour éviter les infiltrations.
Accessoires et finitions
- Chéneaux : Conduits intégrés dans la maçonnerie pour recueillir l’eau.
- Bande de rive : Protège les extrémités du toit et empêche les infiltrations latérales.
- Couvre-joint et joints de dilatation : Permettent l’assemblage et la flexibilité des pièces métalliques.
3. Matériaux utilisés en zinguerie
- Zinc : Le plus utilisé, durable (40 à 80 ans), auto-protecteur grâce à sa patine.
- Cuivre : Très résistant et esthétique, devient vert avec le temps (patine naturelle).
- Aluminium : Léger, inoxydable, existe en plusieurs coloris.
- Acier galvanisé : Moins cher, mais sujet à la corrosion.
- Plomb : Utilisé surtout pour des travaux spécifiques (monuments historiques, abergements).
4. Techniques et assemblages en zinguerie
- Soudure à l’étain : Technique classique pour assembler les pièces de zinc.
- Agrafage et pliage : Permettent des raccords sans soudure (joint debout, tasseaux).
- Joint de bout : Solution pour éviter la soudure en assemblant les éléments par emboîtement et fixation mécanique.
- Pose sur tasseaux : Technique traditionnelle pour les grandes surfaces en zinc.
5. L’entretien et la réparation de la zinguerie
- Inspection régulière : Vérifier l’état des gouttières, descentes et solins.
- Nettoyage : Éliminer feuilles, mousses et débris.
- Réparations courantes :
- Rebouchage des fissures par soudure ou mastic spécifique.
- Remplacement de sections endommagées.
- Fixation des éléments mal attachés (crochets, colliers de descente).
6. Réglementation et normes
- Norme NF EN 988 : Spécifie les exigences pour le zinc laminé.
- DTU 40.41 et 40.46 : Règles de mise en œuvre pour les toitures en zinc et les évacuations d’eaux pluviales.
- Respect des pentes minimales :
- Toiture en zinc joint debout : minimum 5 % de pente.
- Noues et chéneaux : pente minimale de 1 %.
7. La zinguerie en rénovation et en neuf
- En neuf : Pose intégrale avec étude d’évacuation des eaux pluviales.
- En rénovation :
- Remplacement partiel des éléments abîmés.
- Ajout de protections supplémentaires (pare-feuilles, crapaudines).
- Adaptation aux nouvelles normes d’étanchéité.